Thierry Diers
Vernissage le jeudi 16 mai 2013, 18h-21h -
Les toiles de Thierry Diers naissent de la nécessité et se confondent à lui. Il y parle d’espace et de temps, de recherche de l’image juste. Traduction de thèmes et d’expériences qui éclosent du chaos et de la disponibilité acceptés.
09 mai - 22 juin 2013
Diers craint les redites et la virtuosité, avance lentement une œuvre qu’il construit quotidiennement à la recherche de fragiles découvertes qui s’imposeront avec le temps, loin des effets, dans une lumière vacillante.
Un texte de Raoul Hébréard* me paraît juste pour parler de ces toiles qui s’accumulent avec le temps, dessins vivants de son histoire, son alphabet: « Elles portent en elles la retenue et l’intériorité des gens du Nord. Dans les contrastes qu’elles donnent à voir, dans leur luminosité et l’économie de moyen utilisé, il y a l’apparition d’une énergie en devenir. Les strates se dévoilent lentement et sous cette fausse non-épaisseur arrive d’un seul coup en pleine figure, le Nord qui nous transperce le corps sans prévenir.
C’est curieux car cette peinture, qui, au premier contact touche à la transparence, se métamorphose sans crier gare en la plus épaisse et la plus intime des picturalités, comme si l’artiste nous propose de découvrir-là, une âme contemporaine qui rejoint les plus glorieux de ses aînés, Franz Hals ou un Rubens, qui sous les charmes de la “flamboyance” savaient nous amener au plus profond des choses comme des alchimistes de l’âme ».
A l’artiste se greffe l’homme curieux, qui refuse les cloisonnements, aime comprendre, voir et défendre. C’est un leader libre et autonome, capable de fédérer des compétences, des énergies pour promouvoir et mettre en scène des artistes et des créations qui le touchent et sont représentatives d’identités contemporaines affirmées et en devenir. On y trouve: Loder, Chauveaux, Brisse, Zouari, McCarthy, Gaube, van Landeghem, Girard, Redelsperger... (sculpture, photo, vidéo, peinture, écriture...).
Il a su réunir managers, collectionneurs et créateurs dans l’aventure de la galerie Duboys, un espace à l’écoute d’un monde qui se cherche, un lieu de rencontre, vivant et simple en réponse aux questionnements des lieux officiels...».
Paul Nattier, février 2013
*« Mémoire à venir » édition Yeo - D’un peintre à l’autre - p.68 - isbn 2 912786 04
Thierry Diers a étudié à St Luc Tournai, en Belgique (atelier d’Yvan Theys). Sa première exposition en galerie a lieu à Lille en 1975 au côté d’Eugène Dodeigne et Eugène Leroy. En 1978, il s’installe à Paris, ses créations passent de la figuration à un « expressionnisme abstrait ». Dans les années 80, il collabore avec les Galeries: Le Dessin (Claire Burrus), Jacob (Denise Renard) et Diane Manière. Durant les années 90, il voyage en Egypte, Japon, Chine, Mongolie, il expose en Allemagne, Belgique et Irlande et crée « Jamais le Hasard » pour France Télécom à Genève. De 1988 à 2000, Diers à la volonté de mettre en oeuvre et vivre le concept de « l’artiste entrepreneur » pour cela il fonde la sarl DEC, collabore et crée avec de grandes sociétés (PSA, Mulliez, Eutelsat, France Télécom, Nestlé...). Début 2000, Thierry Diers se recentre sur son cheminement d’atelier et il s’établit à Belleville, quartier mutant au cœur de la création contemporaine. Aujourd’hui, des espaces abstraits des premières toiles à la non-figuration actuelle, Thierry Diers invente une écriture reconnaissable, spécifique, un langage. Dans sa singularité, l’univers du peintre devient alors le monde de celui qui regarde. Ce regard nous raconte le monde.
Ses créations sont présentes dans de nombreuses collections privées et d’entreprises (Automobiles Peugeot, BNP Paribas, Carat, Everest, Firmenich, France Télécom, Galderma, Herta-Nestlé, Kleber Palace, KPMG, Martell & co, Pernod- Ricard, Inscape Tokyo, Vivendi...) ainsi que dans des institutions (Fond national d’art contemporain, Université Libre de Bruxelles, National Gallery d’Alaanbaataar en Mongolie)...
La Galerie Duboys lui a consacré deux expositions personnelles, « Bleu, Jaune, Rouge » en décembre 2010 et « Dess(e)in » en novembre 2011.