Sunday's screening #11
La galerie Duboys est heureuse de présenter les installations vidéos de Frédérique Chauveaux et de Marie Vermillard à l'occasion du Sunday's screening qui aura lieu dimanche 5 octobre dans le Marais.
Les installations vidéos seront également visibles le samedi 4 octobre.
05 octobre - 05 octobre 2014
Frédérique Chauveaux, vidéaste expérimentale, née à Paris, y vit et travaille.
Frédérique Chauveaux vient de la danse. Interprète et chorégraphe, elle se plaît à multiplier les expériences artistiques.
Après avoir suivi une formation de danse classique et contemporaine puis dansé pour de nombreuses compagnies, elle fonde en 1984 sa compagnie : le Pont des Arts et créé de nombreuses pièces chorégraphiques questionnant pour la plupart le préoccupant rapport de l'Autre-amoureux.
A son travail de recherche se joint une collaboration régulière avec des metteurs en scène pour des opéras (Roman Polanski, Antoine Vitez, André Hengel) et des pièces de théâtre (Bernard Murat, Pierre Arditi, Jean Dujardin).
En 1988, elle commence à travailler avec la vidéo et pose un nouveau regard sur le corps qui devient tout naturellement l'objet/sujet de ses créations. Depuis, elle imagine des installations vidéo où elle implique physiquement et sensuellement le spectateur en le plaçant au coeur de l'oeuvre. Le corps et son rapport à l'espace ou à l'objet, demeure au centre de ses préoccupations, il est la source à partir de laquelle rayonne l'ensemble de son travail.
Frédérique Chauveaux a exposé pour les Nuits Blanches en 2009 et 2010. Elle a reçu commande par Louis Vuitton en 2010 de l'installation "Bon Voyage !" qui fut exposée au musée Carnavalet. En 2013 elle collabore avec la maison Martin Margiela et crée "Emotion field", installation qu'elle présentera à New York.
Pour la 11ème édition des Sunday's screening, Frédérique Chauveaux propose "Sixtiine", une installation vidéo.
"Un des axes de mon travail se trouve dans la tentative toujours réitérée de la captation, de l'appropriation du mouvement du corps dans ce qu'il a de passionnément intime, voir d'inconscient".
Dans "Sixtine", nous assistons à une chute/élévation du corps symbolisée par trois chemises à la fois réelles (sculptées, moulées) et virtuelles (filmées et projetées). Celles-ci volent en plein vent sur fond de ciel orageux, puis disparaissent pour laisser place à trois dos nus qui se meuvent lentement et dont les musculatures sculptées par la lumière nous émeuvent par leur fragilité face aux éléments, comme un perpétuel effort pour se maintenir, pour ne pas choir...
Une bande son donnant à entendre un vent tour à tout violent, puis s'apaisant pour remonter progressivement en puissance, viendra envelopper le visiteur.
Frédérique Chauveaux présentera également d'autres installations-vidéo qu'elle a travaillées cet été.
Marie Vermillard, réalisatrice, née à Tulle, vit et travaille à Paris
Etudes d'architecture à Nantes puis de travail social à Clemont-Ferrand, elle sera assistante sociale durant huit ans.
Puis études d'Arts Plastiques à Paris 1 (Saint Charles), travaille ensuite en qualité de scripte avec de nombreux réalisateurs (Cédric Klapisch, Eric Barbier, Arnaud Desplechin, Olivier Assayas, Pierrre Salvadori, Bartabas...).
A partir de 1992 elle réalise des films pour le cinéma et à partir de 2010 des vidéos expérimentales.
Difficile de classer son cinéma, présence physique et distanciation, grâce immatérielle et quotidient, transfiguration et justesse documentaire.
"Ca se passe de nos jours, avec des gens comme tout le monde".
Cette phrase, que l'on trouve dans le premier long-métrage de Marie Vermillard, pourrait définir tout son cinéma, chronique sensible du quotidien et de l'intime, relatant les petits riens de la vie dans une grand proximité avec ses personnages.
Pour la 11ème édition des Sunday's screening, Marie Vermillard propose des vidéos installations à partir de deux films qu'elle à réalisés "La voie lactée" et "cheval/homme et enfant", en s'appropriant des icônes masculines auxquelles elle fait subir tout le poids de sa subjectivité.
Un homme vêtu de blanc sort de la nuit et avance doucement vers la caméra. Ses mouvements sont lents, comme ralentis. L'appel strident des grillons, qui situe la scène dans un sud chaleureux, devient cette musique du silence que nous pouvons entendre, lorsque le soir s'installe dans la torpeur de l'été, une mélodie offerte en prélude à un récitatif à venir.../...
Texte écrit à propos de "la voie lactée", lors du Festival de Pantin 2014, pour le site "à bras le corps".
site à bras le corps