Galerie Duboys

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Diers - "Errance d'une écriture", fin de l'exposition dimanche 20 décembre

Musée Boesch- La Baule
30 octobre - 20 décembre 2015

Thierry Diers, Errance d’une écriture.

Le parcours de Thierry Diers est une invitation au voyage où s’expriment des sentiments intimes et violents, mais aussi profonds et universels. Peintre expressionniste abstrait, la couleur ordonnée sur le plan a d’emblée une valeur symbolique et psychologique, et les formes, même quand elles roulent sur la crête du figuratif, sont toujours fortement intériorisées. Ses toiles invitent à l’introspection, à l’émotion, ou encore à un certain rapport physique avec la matière picturale.

Est-ce un hasard si Thierry Diers a grandi dans la même zone géographique que le premier des expressionnistes, Vincent Van Gogh? On retrouve chez eux la même faim de couleurs, la même façon de transformer la nature concrète en signes émotionnels. Concernant la couleur, Thierry Diers connaît la réponse depuis longtemps. Ceux qui ont arpenté les plages du Nord l’ont probablement deviné également. A Dunkerque, dont l’artiste est originaire, le gris du ciel se confond avec celui du sable et l’horizon s’exténue dans ce camaïeu d’indistinctions. Les habitants n’ont pas eu besoin de rencontrer Malévitch pour connaître la définition d’un monochrome. Là-bas, il n’y a plus de haut ni de bas, plus de nord ou d’ouest, les repères physiques n’y sont que des conventions de langage. L’effet qui en résulte n’est pas une révélation de l’immensité de la nature, mais bien davantage le départ d’une introspection. Puisque les yeux n’entendent rien, c’est à l’esprit d’y voir clair – ici commence toute bonne quête expressionniste.

Il faut entendre parler Thierry Diers de peinture, des siennes comme de celles des autres, pour réellement apprécier la nature de sa vision de l’art. Si celui-ci est bien passionné par la « cuisine » de la peinture, il y a aussi tout une mystique qui est à l’œuvre : chez Diers, la peinture est une mission, une vocation, une urgence et une compagne à vie. Par moment c’est l’unisson, à d’autres, la guerre. Quoiqu’il en soit, il est à noter que l’artiste a une vision de son médium quasiment holistique.

Thierry Diers peint ce qu’il y a au plus profond de lui, espérant y trouver ce qui le reliera à tous les autres hommes.

Nicolas-Xavier Ferrand – juillet 2015

Thierry DIERS - (Dunkerque,1954)
Vit et travaille à Paris et Saint Augustin (Charente).

De 1971 à 1978, Thierry Diers étudie en Belgique, il expose et côtoie de nombreux artistes dont Eugène Dodeigne, Eugène Leroy et Yvan Theys. Arrivé à Paris en 1978, il présente ses travaux dans les Salons parisiens dès les années 80 : Grands et Jeunes d’aujourd’hui, Réalités Nouvelles, Salon de Montrouge, salon de Villeparisis, salon de Vitry, Découvertes, et il collabore sur Paris avec la Galerie Le Dessin, (Claire Burrus, Marie-Hélène Montenay), la Galerie Jacob (Denise Renard) et la Galerie Diane Manière. Il est l’un des initiateurs des associations d’artistes « Matière à » et « Art of Walking ».

De 1988 à 2004, tout en continuant ses créations d’atelier, il met en pratique le concept de « l’artiste entrepreneur » et établit une relation étroite entre le monde de l’entreprise et la création contemporaine. Il crée la Sarl Diers Espace Conception et travaille sur de nombreux projets pour des sociétés françaises et étrangères dans des secteurs de pointe. Dans ce cadre il reçoit le Grand Prix Stratégies (Design) en 1992, à l’occasion du Mondial de la Communication de Genève sur une commande de France Télecom.

De 1988 à 2010, il expose en France, Belgique, Allemagne, Irlande, Mongolie et collabore avec la Galerie Apicella de Cologne (Allemagne) et la Galerie Vanram de Gand (Belgique). En 2010, Thierry Diers fédère un groupe de collectionneurs et crée la Galerie Duboys (Paris 3ème) dont il est le directeur artistique.

Les toiles de Thierry Diers sont présentes dans de nombreuses collections d’entreprises (Vivendi, Automobiles Peugeot, BNP Parisbas, Firmenich, Pernod Ricard, Martell...), université (ULB) et privées. Il est également présent dans la collection du Fond National d’Art Contemporain.