CHUNG Sen (1963)

Peintre coréen vit et travaille à Düsseldorf (Allemagne)

« …/…Les racines coréennes de Sen Chung sont là, mais sa particularité tient dans le geste du calligraphe imprégné de son sujet qui rejoint l’occident en devenant peinture. Geste expulsé comme une délivrance qui rebondit et revient pour couvrir et reprendre. Les toiles de Sen Chung viennent de loin et ont la discrétion de ne pas l’imposer, elles sont toutes en subtilité. Faussement esquissée elles plongent sans nous prévenir dans l’expressionisme européen. Sen Chung regarde, lance et entre dans ses toiles, il joue du geste et caresse la matière,  il accroche le temps et prolonge des histoires qu’il nous propose de partager. Explorateur du monde Sen Chung parle de mythologie, de contes et d’objets du quotidien qu’il traduit par une écriture jetée sur la toile avant d’y être submergée, engloutie et apaisée…/… »

 

Extrait de « Sen Chung – Sentimental reasons », Thierry Diers, 2015

 

«…/Ses huiles diluées en lavis confrontent les gris magnifiés, le laiteux, le crayeux, le vert, la transparence d’un bleu, autant de monochromes qui maintiennent le temps réel en décalage. Dégagé des ronces d’une apparente candeur, le tableau tout en valeurs claires ou foncées, travaille sur le leurre avec très peu de moyens. Force du trait, énergie de couleurs profondes, dynamisme de superbes fonds complexes et subtils, la peinture hisse pavois.

Comme Orphée condamnant Eurydice, il y a tragédie et mélancolie dans cette métamorphose du labyrinthe qui ne livrera jamais le singulier mystère personnel. »

 

Extrait du texte « Sen Chung, cavalier seul en abstraction lyrique », Dominique Legrand – 2013

 

«Le métier ? Il le connaît et pas qu'un peu. A coup de glacis et de légers frottements du pinceau, il met en place un fond imaginaire inspiré par la nature. Ce n'est ni une forêt, ni un paysage vallonné. Aucune idée d'horizon, aucune masse arborée. Seulement, comme chez Paul Klee, une grille irrégulière riche de variations chromatiques vivifiées par une sorte de brume, un air tiède et humide qui entrave les couches. Et puis, par dessus, il dépose avec douceur une branche puis un oiseau…/…»

 

Extrait du texte “Le Vif”, Guy Gilsoul, 2013


Sen Chung est diplômé de Kongik University of Fine Arts de Séoul, ainsi que de la Kunstakademie de Düsseldorf et d Chelsea College of Art & Design à Londres.
Il a réalisé de nombreuses expositions solo et de groupe et son oeuvre est reconnue internationalement.
Ses créations sont présentes dans de nombreuses collections privées et institutions (Corée, Europe, Australie...).